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LA MUSIQUE DES SPHÈRES
03:48
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UNE FEMME
06:23
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Je désespérais d’être une femme
J’avais le fard, et les paupières
Un maquillage désabusé
Faisait de moi ce clown tolérable
J’mélange mes envies
Suis-je un lâche admirable?
Je désespérais d’être moi-même
Il m’aura fallu les années
Je désespérais d’être une femme
J’aurais voulu être une image
En espérant le grand succès
Elle envenimait les humeurs
Trouver les mots et la justice, la justesse
Sortir indemne de ce procès
Moi je rêve et je tremble
Je mène une danse sentimentale
Il m’aura fallu le dos large et des épaules de Roi
À tout jamais je te saurai gré
De ne jamais leur répéter ça :
Il n’y a pas de mal à ne pas être si mâle
Une idée floue qui me rappelle
Combien j’étais la demoiselle
Tourner en musiques les larmes
Tourner la voix à tout ça tourner
J’ai déserté les scènes publiques
Je suis rentré dans un autre Monde
Où le visible et l’invisible sont des frères réunis
Je me souviens de ce matin
Où tu chantais pour moi
J’aurais tant voulu être une image
Gravée dans ta mémoire
Je désespérais d’être un homme
À l’âge de mon adolescence
Je désespérais d’être une femme
C’était un crime d’égocentrisme
Je désespérais d’être une femme
J’aurais voulu le miroir juste
Juste un renvoi de moi en belle dame
Il faut choisir… Je serai les deux.
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4. |
MON OMERTA
06:10
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J’attends dans la salle d’attente
Tout est troublé et typiquement peu à mon goût
Paix à mon âme s’il me choisit
Je suis celui qui ne suivra pas
Car il est tard et le miroir
Reflète une ombre qui me supplie d’être son Roi
Je lui dédie mon omerta
Numéro quatre numéro sept
Quel est ton nom quel est ton âge?
Vais-je franchir les quelques marches?
J’attends dans la salle d’attente
Il est trop tard il est trop tôt
La nuit revient c’est un devin qui me choisit
Paix à mon âme je suis celui qui ne suivra pas
Si la pluie fût le vent sera
L’étang aussi se souviendra
De nos encombres de nos émois
C’est un futur conditionnel
À condition que tu sois celle à condition que tu sois belle
Numéro quatre numéro sept
Mon firmament s’est inversé
Je marche sur une voie lactée
La poussière d’or ne me quitte plus
Plus je t’attends plus je m’élève
Numéro quatre numéro sept
Qui a choisi que je sois mûr?
Qui a voté pour mon absence?
J’attends dans la salle du temps
Vais-je franchir les quelques marches?
Numéro quatre numéro sept
Sois avec moi le vent du soir
Franchis la plaine et la nuit noire
Il est trop tard pour un adieu il est trop tôt pour tous les deux
J’attends dans la salle d’attente
Vais-je devenir ce que je suis?
Vais-je mourir et revenir?
Numéro quatre numéro sept
Il est trop haut sur la corniche
Numéro quatre numéro sept
Quelle heure est-il?
L’ethylotest m’est revenu
C’est un souvenir un aperçu
J’entends ma voix dans les speakers
Les magazines sont des cratères à caractère rédhibitoire
J’attends dans la salle d’attente
Je voudrais bien me relever
Je pourrais même y arriver.
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5. |
MÉLODIE DU PATIENT
02:37
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6. |
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Je me sens seul ce matin, j’broie du noir.
Je me rends seul à ce tournoi de volley-ball.
Il y a dans cette matinée quelque chose de gris…
Je me perds dans les décombres d’une pensée sombre qui tourne en rond,
c’est la nostalgie.
Quel est ce sentiment d’être emporté par une lame de fond?
J’ai besoin d’un ami…
Tout est prêt dans ma maison pour t’accueillir :
Le salon est équipé d’un canapé,
Foule sentimentale dans la salle à manger,
Petits-fours saumon-fumé pour le goûter,
Il y a les voisins qui chantent en Mandarin,
J’ai préparé le thé en acceptant l’idée d’un nouveau compagnon,
mon beau rhododendron.
Petit rhododendron,
Grandit là déjà
Sur mon coeur magnolia.
Oh mon mignon, mon rhododendron,
Je te vaporise à l’eau douce d’Evian.
Tout est prêt dans ma maison pour t’accueillir,
Foule sentimentale dans la salle à manger,
Tout est prêt dans ma maison pour t’accueillir .
J’ai préparé le thé en acceptant l’idée d’un nouveau compagnon,
mon beau rhododendron.
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7. |
SOUVENIR DE VENISE
03:21
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C’est une histoire
À l’orée de moi-même
Un funambule de glace
Va fondre avant la fin
Bienvenue dans ma ville
Bienvenue dans ma vie
Il y a tout un parterre de militaires assis
Racine carrée de quatre écrit sur le tableau
On fera des nouveaux
On fera des jolis, bébés, avec la forme qu’il faut
Tu crois encore aux rêves
Mais ils sont programmés
Attends de voir la fin
Elle sera délicieuse
Ta bouche est un volcan
Que je connais si bien
On s’y brûlerait les mains
À force de trop y voir
J’vais m’mettre la tête
En forme d’aile
Pour m’envoler
Retrouver là l’esprit
Qui surplombe la montagne
Coureur d’alchimies
Moment particulier
Je te veux pour moi-même
Tu vas voir comme je t’aime
Petite litanie, petite
Mon souvenir de Venise
Les rêves sont illusoires
Ils les ont programmés
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